Chanbara

L’histoire du chanbara

C’est Tanabe Tetsundo qui développe le chanbara en 1971, avec quelques escrimeurs japonais. Le chanbara est basé sur le goshinjyutu : l’art de la self-défense. Cette nouvelle pratique a rapidement plu aux adolescents et aux personnes en âge de pratiquer les arts martiaux. Reconnue par le ministère de l’éducation, on la pratique même dans les établissements scolaires. Grâce à sa popularité, le chanbara se répand à l’international : en Europe, aux Etats-Unis, au Canada, en Australie, en Russie, en Nouvelle-Calédonie et en Europe centrale; c’est-à-dire, pratiquement dans le monde entier. 

On compte environ 300 000 pratiquants au Japon pour 1400 licenciés en France (en 2015), mais de nombreux judoka pratiquent également le chanbara en complément de leur discipline principale. 

Les armes utilisées au chanbara

Le chanbara est très peu codifié et conserve de nombreuses libertés dans la pratique, qu’il s’agisse des méthodes de combat comme des armes utilisées. Il est en effet possible d’utiliser plusieurs armes lors de la pratique du chanbara : 

• Kodachi, 
• Choken,
• Yari, 
• Tanto, 
• Bou, 
• Tate, 
• Jhou, 
• Naginata…

Chacune de ces armes peut être utilisée dans sa version classique ou bien dans sa version gonflable pour les débutants et les entraînements. 

L’équipement de chanbara

Le chanbara comprend un équipement qui lui est propre. En voici ses composants : 

• un keikogi sans manches, 
• un t-shirt à manches longues (que l’on porte sous le keikogi), 
• des gants ou des kote, 
• un casque. 

Le kata du chanbara

Malgré la liberté d’expression associée au chanbara, elle comprend de nombreux kata (des enchaînements de techniques ressemblant à des chorégraphies). Les deux partenaires du kata sont appelés : 

• uchitachi, pour celui qui attaque; 
• shitachi pour celui qui conclut l’action. 

Le but des kata est d’améliorer la technique de chacun des combattants et de passer ses grades. 

Le principe du chanbara

Comme au kendo, la devise du chanbara est le ki ken tai no itchi (気剣体の一致), qui signifie “l’esprit, le sabre et le corps en un”. On considère l’unité des 3 composants du combattant : 

• L’énergie “ki”, qui désigne la volonté du combattant. Ce dernier l’exprime par le kiai, le cri lors de chaque attaque et de chaque mouvement, principalement poussé lors des kata. 
• Le sabre “ken”, symbolisant le coup porté à l’adversaire. 
• Le corps “tai”, qui renvoie aux mouvements effectués par le combattant. Il est symbolisé par un coup de pied porté au sol au moment où il attaque et pousse son kiai.